des origines de l’image
2022
Installation : sculptures & film 12′
Une production Le Fresnoy, studio national des arts contemporains, projet réalisé dans le cadre de la résidence hors les murs de l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire culturel du CNES
Depuis les profondeurs de la grotte jusqu’à celle de notre cerveau, Hyperphantasia créé un espace de rencontre entre 36 000 ans de technologies d’images, à la recherche de l’origine des images. Au paléolithique, on plongeait dans les profondeurs et l’obscurité de la caverne, avec ce désir pour l’humain d’y inscrire une œuvre de l’esprit sur les parois des grottes.
En 2022, les sciences computationnelles nous permettent d’analyser de grandes quantités de données et de générer des prédictions.
À partir d’une base de données scientifique de la grotte Chauvet Pont-d’Arc, un réseau de neurones artificiel a été entraîné afin de fabriquer de nouvelles images de la préhistoire pour la création de l’œuvre. Une paroi vidéographique s’anime lentement laissant entrevoir une “nouvelle” préhistoire, des imaginaires parallèles de nos ancêtres. En 2021, une mission du Cnes et de l’ESA étudie l’évolution du sommeil dans l’espace. Des données encéphalographiques enregistrées sur plusieurs nuits ont permis à l’artiste de travailler à partir de signaux de rêves de l’espace.
Ces signaux du plus profond de notre inconscient sont incarnés dans des architectures de rêves en impression 3D. Un paysage issu des images mentales apparaît dans la lumière de la vidéo. Depuis la génération de nouvelles images inédites de la préhistoire par un modèle de machine learning jusqu’à l’extrusion de sculptures de rêves de l’espace. On suit la naissance de nouvelles images des profondeurs de nos imaginaires qui vont fusionner et se synchroniser.
🇬🇧
Hyperphantasia
from the origins of images
Justine Emard
2022
Installation : sculptures & film 12′
From the depths of the cave to the depths of our brains, Hyperphantasia creates a space where 36,000 years of image technology meet; searching for the origin of images.
In the Palaeolithic era, people plunged into the depths and darkness of caves, seeking to inscribe the work of the human mind on the rock walls. In 2022, computational sciences allow us to analyse large amounts of data and generate predictions. Using a scientific database about the Chauvet Pont-d’Arc cave, an artificial neural network was trained to produce new images of prehistory in order to create the work. A video wall slowly comes to life, giving a glimpse of a “new” prehistory, of the parallel imaginations of our ancestors. In 2021, a CNES and ESA mission began studying the evolution of sleep in space. Encephalographic data recorded over several nights made it possible for the artist to work with dream signals from space. These signals from the depths of our unconscious are embodied in 3D printed dream architectures. A landscape stemming from the mental images appears in the light of the video.
From generating new images of prehistory using machine-learning model to the extrusion of dream sculptures from space; we follow the birth of new images from the depths of our imaginations that will merge and synchronise.
This work was produced as part of the off-site residency of the Observatoire de l’Espace, the cultural laboratory of the CNES (Centre National d’Études Spatiales).
Une production Le Fresnoy, studio national des arts contemporains
Cette œuvre est réalisée dans le cadre de la résidence hors les murs de l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire culturel du CNES (Centre national d’études spatiales) – Avec le soutien du Ministère de la Culture pour la mise à disposition gracieuse de données qui ont servi à la réalisation de l’œuvre.
[Ressources numériques : Ministère de la Culture, 2016, conservées au Centre national de Préhistoire]
Programmation et développement : Martial Geoffre Rouland, Jérémy Lesage, Ludovic Mallegol, Nicolas Marichez et Yassin Siouda
Sound design : Antoine Bertin
Enregistrement du bruit des neurones : Justine Emard
Production : Katell Paillard
Remerciements spéciaux
Rachel Debs, Carine Karachi & Jean-Michel Geneste
Ainsi que Sofian Audry, Yves Coppens
Remerciements
Le Fresnoy et Alain Fleischer, Eric Prigent, Luc-Jérôme Bailleul, Stéphanie Robin, Pascale Pronnier, Marie Lavandier et toute l’équipe du Fresnoy
Le Cnes et Gérard Azoulay, Francis Baros, Perrine Gamot, Tristan Hermel, Denis Baron, Marie Fesuick
L’ESA (Agence spatiale européenne)
La DRAC Auvergne Rhônes-Alpes et la conservation de la grotte Chauvet-Pont d’Arc, Marc Drouet, Marie Bardisa, Charles Chauveau et Marie-Blanche Potte
Le Centre national de Préhistoire et Geneviève Pinçon
Lascaux IV pour son soutien au premier prototype de l’œuvre (2019)
Dreem (Maya Dorsey, Eden Debellemaniere)
L’institut du Cerveau, Pitié-Salpétrière
Scaleway (Arnaud De Bermingham, Mélodie Morice)
Robot Faber / Orange Apps Gmh, Christian Mayer
Hilaire Multon, Teeradon Thongsaard et Philippe Durand
Le Ministère de la Culture pour la mise à disposition gracieuse de données qui ont servi à la réalisation de l’œuvre [Ressources numériques : Ministère de la Culture, 2016, conservées au Centre national de Préhistoire]
© Justine Emard / Adagp, Paris 2022
Podcast à écouter ici : https://soundcloud.com/le-fresnoy/justine-emard-hyperphantasia-des-origines-de-limage
Hyperphantasia – version immersive
Hyperphantasia, Justine Emard
Adaptation de la pièce originale pour créer une installation in situ au Grand Palais Immersif, à Paris
Résolution: 8096 X 3264 pixels – Taille de projection : (11,6m + 14,8) x 10,03m de hauteur – Nombre de projecteurs : 10
Soutien technique : Voxels productions
Photographies : Quentin Chevrier